MARGARITA GAUTHIER – 1935

Musique : Joaquín MORA.      Paroles : Julio Jorge NELSON

Traduction : Michel BRÉGEON

Hoy te evoco emocionado, mi divina Margarita. Aujourd’hui je pense à toi, ma divine Marguerite.
Hoy te añoro en mis recuerdos, ¡oh, mi dulce inspiración! Aujourd’hui tu me manques encore, O ma douce inspiration !
Soy tu Armando, el que te clama, mi sedosa muñequita, Je suis ton Armando, celui qui te réclame, ma soyeuse petite poupée,
El que te llora… el que reza, embargado de emoción. Celui qui te pleure… celui qui prie, saisi par l’émotion.
El idilio que se ha roto me ha robado paz y calma. L’idylle qui s’est brisée m’a volé la paix et la tranquillité.
Y la muerte ha profanado la virtud de nuestro amor. Et la mort a profané la vertu de notre amour.
¡Para qué quiero la vida!… si mi alma destrozada Pourquoi vivre ! Si mon âme détruite
Sufre una angustia suprema… vive este cruento dolor. souffre d’angoisse absolue… ressent cette cruelle douleur.
   
Hoy de hinojos en la tumba donde descansa tu cuerpo Aujourd’hui, avec quelques brins de fenouil déposés sur la tombe où tu reposes
He brindado el homenaje que tu alma suspiró; J’ai célébré l’hommage que ton âme m’a murmuré ;
He llevado el ramillete de camelias ya marchitas, J’ai apporté le bouquet de camélias déjà fanés,
Que aquel día me ofreciste como emblema de tu amor. Celui que tu m’avais offert comme symbole de ton amour.
Al ponerlas junto al lecho donde dormías tranquila, En les disposant sur cette couche où tu dormais tranquillement,
Una lágrima muy tierna de mis ojos descendió Une chaude larme a coulé de mes yeux
Y rezando por tu alma, mi divina Margarita, Et priant pour ton âme, ma divine Marguerite,
Un sollozo entrecortado en mi pecho se anidó. Secouant ma poitrine, un sanglot s’y est niché,
   
Nunca olvido aquella noche que besándome en la boca Je n’ai jamais oublié cette nuit, où m’embrassant sur la bouche
Una camelia muy frágil de tu pecho se cayó; Un camélia fragile tombait de ta poitrine ;
La tomaste tristemente, la besaste como loca Tristement tu l’as saisi, follement tu le baisais
Y entre aquellos pobres pétalos, una mancha apareció. Et entre ces pauvres pétales, une tache apparut.
¡Era sangre que vertías! ¡Oh, mi pobre Margarita! C’est ton sang que tu versais ! O ma pauvre Marguerite !
Eran signos de agonía… eran huellas de tu mal C’étaient les signes de ton agonie… C’étaient les preuves de ton mal
Y te fuiste lentamente, vida mía, muñequita, Et tu es partie lentement, ma vie, ma poupée,
Pues la Parca te llamaba con su sorna tan fatal. Puisque La grande Faucheuse t’appelait, avec son ironie fatale.

Version 1947 : orchestre Osmar Maderna – Chant : Pedro Dátila

Association de Tango Argentin depuis 1992