UNA VEZ – 1946

Version 1946 – Orchestre Osvaldo PUGLIESE – Chant : Alberto Morán

Compositeur : Osvaldo Pugliese
Paroles : Cátulo Castillo

Traduction : Denise Anne Clavilier / Barrio de tango

Una vez (1946) Un jour
Una vez fue su amor que llamó  Un jour, ce fut son amour qui appela
y después sobre el abismo rodó,  Et après, il alla rouler dans l’abîme,
la que amé más que a mi mismo fue.  Elle fut celle que j’aimais plus que moi-même.
Luz de su mirada, siempre, siempre helada. Lumière de son regard, toujours, toujours glacé.
Sabor de sinsabor, mi amor, Saveur d’ennui, mon amour,
amor que no era nada. Amour qui n’était rien.
Pequeñez de su burla mordaz, Petitesse de son ironie mordante,
una vez, sólo en la vida, una vez.  Une fois, une seule dans la vie, une fois.
Pudo llamarse Renée Peut-être s’appelait-elle Renée
o acaso fuera Manón, A moins que ce ne fut Manon,
ya no me importa quien fue, Qui elle fut ne m’importe plus,
Manón o Renée, si la olvidé… Manon ou Renée*, oui je l’ai oubliée….
Muchas llegaron a mí, Beaucoup vinrent à moi,
pero pasaron igual, Mais elles passèrent tout pareil,
un mal querer me hizo así,  Pour un amour de travers, voilà où j’en suis
gané en el perder, ya no creí. J’ai gagné en perdant, j’ai arrêté d’y croire.
Luz lejana y mansa Lumière lointaine et sans éclat,
que ya no me alcanza.  Qui n’arrive même plus à moi.
Mi voz gritó ayer, Ma voix cria hier
hoy, amor, sin esperanza. Aujourd’hui, amour, sans espérances.
Una vez, fue su espina tenaz Un jour, son écharde fut tenace
una vez, sólo en la vida, una vez. Un jour, un seul dans la vie, un jour.

Manon ou Renée : ces prénoms français annoncent des milongueras, des professionnelles de la séduction. A Buenos Aires, si le terme milonguero est toujours en usage, – encore que le mot tanguero tende à le supplanter – celui de milonguera n’est plus du tout utilisé à cause de sa connotation décidément trop malséante. On parle plutôt de bailarinas ou bailarinas de tango.

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