El encopao – 1942

Ce tango d’Osvaldo Pugliese et d’ Enrique Dizeo a sa petite histoire parce qu’ils l’ont réalisé en 1942 et, avec le titre, ils ont été poursuivis par la censure de la première dictature.

Música : Osvaldo Pugliese  Letra : Enrique Dizeo

Version 1942 :

Orchestre Enrique Rodríguez – Chant : Armando Moreno

Traduction : Denise Anne Clavilier

El encopao (1942) Godet à pattes
Me llaman El Encopao Godet à pattes qu’y m’appellent
los que no saben lo que me ha pasao Ceux qui savent pas c’qui m’est arrivé
y me ven hecho un cualquiera… Et y voient que ch’suis devenu un rien du tout…
¡Que digan lo que digan,                Peuvent bien dire ce qu’ils veulent !
que ya no me hace mella!                J’en ai plus rien à s’couer !
Me llaman El Encopao       Godet à pattes qu’y m’appellent
como si el que anda así pierde el honor           Comme si c’était un déshonneur d’être comme ça
y no piensan que el que mata Et ils s’imaginent pas que celui qui tue
su rabia entre unas copas Sa rage à l’aide d’un ou deux verres,
tiene su razón. Il a ses raisons.
¡Total, qué le importa a ella       Et d’abord, qu’est-ce que ça peut lui faire à elle,
que viva como yo vivo!       Que je vive comme je vis !
Siempre metido en el boliche de esa esquina Toujours fourré au bistrot du coin,
que ha dejado de ser linda Dans cette rue qui a cessé d’être bien
por su olvido.    Puisqu’elle a tout oublié.
¡Total, qué le importa a ella Et d’abord, qu’est-ce que ça peut lui faire à elle,
que viva como yo vivo!       Que je vive comme je vis !
Mareado de caña y de recuerdos, noche y día, Le mal de mer à caus’d’la gnôle et des souvenirs,
día y noche, por su vida Nuit et jour, jour et nuit, à cause de sa vie
que es mi amor.                                                          Qui est mon amour.
Me dicen El Encopao Godet à pattes, qu’y m’disent !
y no es mentira que voy mal rumbeao… Et c’est pas faux que chuis mal parti…..
¡Todo por una morocha Et tout ça pour une blonde
que me marcó una güeya    Qui m’a marqué le visage
de penas y de sombras!      De chagrins et de ténèbres !
Me llaman El Encopao    Godet à pattes qu’y m’appellent
pero conmigo nadie va a jugar Mais on me la fera pas, à moi !
porque los hombres se encuentran Parc’qu’si on s’cherche, on s’trouve !
y entonces cara a cara    Et alors là, face à face,
hay que corajear.    Faut voir à pas se dégonfler !

Association de Tango Argentin depuis 1992