Música : Guillermo Barbieri Letra : Guillermo Barbieri
Version 1958 : orchestre Osvaldo Pugliese-chant Miguel Montero
Quelques enregistrements :
Carlos Gardel, avec les guitares de Guillermo Barbieri et José Ricardo, en 1926 ;
Roberto Firpo, en 1927 ;
Osvaldo Fresedo, en 1927 ;
Francisco Rotundo, avec Alfredo del Río, en 1957 ;
Armando Cupo, avec Alberto Morán, en 1958 ;
Osvaldo Pugliese, avec Miguel Montero, en 1958 ;
Leopoldo Federico, avec Julio Sosa, en 1961 ;
Juan D’Arienzo, avec Horacio Palma, en 1961 ;
Aníbal Troilo, avec Tito Reyes, en 1965.
Traduction : François Benoist / Al tango fuerte
Dicha pasada (1926) |
Bonheur passé |
Ayer cuando te vi tan altanera |
Hier, quand je t’ai vue si fière |
pasear con el que fuese mi rival, |
Marcher avec celui qui a été mon rival, |
pensé en aquellas quince primaveras |
J’ai pensé à ces quinze printemps, |
que dio más hermosura a tu mirar. |
Ce qui a donné plus de beauté à ton regard. |
Pero hoy no sos la misma que eras antes, |
Mais aujourd’hui tu n’es pas la même qu’avant |
la luz que hubo en tus ojos se apagó, |
La lumière qu’il y avait dans tes yeux est partie, |
tenés una amargura en tu semblante, |
Tu portes de l’amertume sur ton visage |
que nadie ha de saberla como yo. |
Et personne ne peut la reconnaître aussi bien que moi. |
Y aunque me niegues que has sufrido |
Et, bien que tu nies avoir souffert, |
yo bien sé que has vivido |
Je sais bien que tu as vécu |
mil horas angustiosas |
Mille heures d’angoisse. |
y que en tu pecho se han quedado |
Et que les joies du passé |
las dichas del pasado |
Sont restées dans ton cœur |
como marchitas rosas… |
Comme roses fanées … |
Si por otro hombre me dejaste, |
Si tu me quittes pour un autre homme, |
no quiero reprocharte |
Je ne vais pas te reprocher |
lo mal que me has querido. |
Le mal que tu as voulu me faire ; |
Vos sos mujer y te perdono |
Tu es femme et je te pardonne |
que al fin con tu abandono |
Puisque finalement, par ton abandon, |
me has hecho más feliz. |
Tu m’as rendu plus heureux. |
Yo soy como la abeja, libre vuelo |
Je suis comme l’abeille, je vole librement |
y en pos de otro cariño mi alma va, |
Et mon âme va vers une autre affection ; |
pues cuando necesito algún consuelo |
Alors quand j’ai besoin d’un peu de réconfort |
hay otra que a mi vida se lo da. |
Il en est une autre qui le donne à mon cœur. |
Y ya que fue tu gusto el despreciarme |
Et comme il t’a plu de me mépriser, |
jamás nunca a tu lado volveré. |
Jamais je ne reviendrai à tes côtés, |
Te pago como has sabido pagarme, |
Je te paie comme tu as su me payer |
y todo aquel pasado olvidaré. |
Et je vais oublier tout ce passé. |