Version 1946
Orchestre : Rodolfo BIAGI
Chant : Carlos SAAVEDRA
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Música : Mariano Mores Letra : Enrique Santos Discépolo
Sans nul doute, Enrique Santos Discépolo fut un des plus grands poètes qui a surgi dans l’univers du tango. Avec un style original, il a mêlé ses sensations, ses passions à sa vision de ce monde fragile et souvent injuste.
« Sin palabras » a été écrit pour sa femme Tania, originaire de Tolède en Espagne, qui l’a accompagné jusqu’à sa mort en 1951. « Je l’ai aimé, reconnaît Tania, parce qu’il était différent de ces richards qui inondaient les nuits des cabarets de champagne et de caviar. »
Traduction : Fabrice HATEM
| Sin palabras (1946) | Sans paroles | 
| Nació de ti… | Elle est née de toi… | 
| buscando una canción | Pendant que je cherchais une chanson | 
| que nos uniera, | Qui nous unisse, | 
| y hoy sé que es cruel, | Et aujourd’hui je sais qu’elle est cruelle, | 
| brutal -quizá- | Peut-être brutale | 
| el castigo que te doy. | La punition que je te donne…. | 
| Sin palabras | Sans paroles | 
| esta música va a herirte, | Cette musique va te blesser | 
| dondequiera que la escuche tu traición… | Où que tu sois pour écouter ta trahison…. | 
| La noche más absurda, el día más triste. | La nuit la plus absurde…. le jour le plus triste ! | 
| Cuando estés riendo, o cuando llore tu ilusión. | Que tu ries … ou que tu pleures tes illusions…. | 
| Perdóname si es Dios, | Pardonne-moi si c’est Dieu | 
| quien quiso castigarte al fin… | Qui a voulu, à la fin, te punir…. | 
| Si hay llantos | S’il y a des larmes | 
| que pueden perseguir así, | Qui puissent ainsi persécuter ! | 
| si estas notas que nacieron por tu amor, | Si ces notes qui naquirent pour ton amour, | 
| al final son un cilicio | A la fin sont un silice | 
| que abre heridas de una historia… ¡ | Qui ouvre les blessures d’une histoire… | 
| Son suplicios, son memorias… | Ce sont des supplices…. Des souvenirs…. | 
| Fantoche herido, en mi dolor, | Le pantin blessé de ma douleur | 
| se alzará, cada vez, | Se lèvera chaque fois | 
| que oigas esta canción!… | Que tu entendras cette chanson ! | 
| Nació de ti… | Elle est née de toi…. | 
| mintiendo entre esperanzas un destino, | Mettant un destin dans les bras | 
| y hoy sé que es cruel, | Et aujourd’hui je sais qu’elle est cruelle, | 
| brutal -quizá- | Peut-être brutale | 
| el castigo que te doy… | La punition que je te donne…. | 
| Sin decirlo esta canción dirá tu nombre, | Sans le dire cette chanson dira ton nom, | 
| sin decirlo con tu nombre estaré yo. | Sans le dire moi je serai près de ton nom | 
| Los ojos casi ciegos de mi asombro, | Les yeux quasi aveugles de mon fantôme, | 
| junto al asombro de perderte y no morir. | Avec la peur de te perdre et de ne pas mourir. | 
		
