La bruja – 1938

Compositeur : Juan Polito

Paroles : Francisco Gorrindo

Version 1938 : Orchestre Juan D’Arienzo – Chant : Alberto Echagüe

Traduction : François Benoist / Al tango fuerte

La bruja  (1938) La sorcière
Ahogando este grito que sube del pecho, Étouffant ce cri qui monte de ma poitrine,
y llega a los labios cargao de rencor, Et atteint mes lèvres, chargé de ressentiment,
yo vuelvo a tu lado, atadas las manos, Si je reviens près de toi, les mains liées,
pero pa’ decirte que todo acabó. C’est pour te dire que tout est fini.
Que ya no me importa tu risa o tu llanto, Que m’importe alors ton rire ou tes pleurs,
que a fuerza ‘e coraje Car, à force de courage,
vencí al corazón, J’ai pu maîtriser mon cœur,
y que hoy como
nunca mirándote cerca, Et, à te regarder de près,
te veo realmente, así como sos. Je te vois vraiment telle que tu es.
La bruja, La sorcière,
que ayer fuera reina de todo mi ser, Qui hier régnait sur tout mon être,
hoy, roto el encanto, Aujourd’hui, le charme rompu,
no es más que mujer. N’est plus qu’une femme.
La bruja, La sorcière,
montón de caprichos que me esclavizó, Tous ces caprices qui m’ont asservi
hoy es un paisaje, cubierto de horror. Sont aujourd’hui un paysage couvert d’horreur.
Me vuelvo a la vida sencilla y honrada, Je retourne vers une vie simple et honnête,
me vuelvo a un cariño que es noble y leal, Je retourne vers un amour noble et loyal,
y puede que un día, curada mi alma, Et peut-être qu’un jour, mon âme guérie,
a fuerza de hombría levante un hogar. Par ma force d’homme, je fonderai un foyer.
Entonces, acaso, me habré redimido, Alors, peut-être, je me serai racheté,
y vos, para entonces, quién sabe si sos, Et toi, alors, qui sait si tu seras
un cacho de invierno cargado de males, Un vestige de l’hiver chargé de maux,
un resto de vida, un poco de tos. Un reste de vie, rien qu’une faible toux !

 Interprétations de :

Juan D’Arienzo, avec Alberto Echagüe en 1938

Ángel Vargas, accompagné de guitares en 1939

Juan Polito, avec Raúl Figueroa en 1953

Alejandro Scarpino, avec Ángel Vargas en 1955

et encore Juan D’Arienzo, mais avec Mario Bustos en 1959.

Association de Tango Argentin depuis 1992