Version 1947 : Orchestre : Aníbal TROÍLO Chant : Floreal RUÍZ
Música : Enrique Santos Discépolo
Letra : Enrique Santos Discépolo / Luis César Amadori
Traduction : Fabrice HATEM
Confesión (1930) | Confession |
Fue a conciencia pura | Ce fut en pleine conscience |
que perdí tu amor… | Que j’ai perdu ton amour… |
¡Nada más que por salvarte! | Seulement pour te sauver ! |
Hoy me odias | Aujourd’hui tu me hais |
y yo feliz | Et moi , heureux, |
me arrincono pa’ llorarte… | Je me cache pour te pleurer… |
El recuerdo que tendrás de mí | Le souvenir que tu auras de moi |
será horroroso, | Sera horrible, |
me verás siempre golpeándote | Tu me verras toujours te frapper, |
como un malvao… | Comme un salaud… |
¡Y si supieras, bien, qué generoso | Et si tu savais combien généreux |
fue que pagase así | J’ai été de payer ainsi |
tu gran amor..! | Ton grand amour ! |
¡Sol de mi vida!… | Soleil de ma vie, |
fui un fracasa’o; | Ce fut un échec ; |
y en mi caída | Et dans ma chute, |
busqué dejarte a un lao, | J’ai cherché à t’épargner |
porque te quise | Parce que je t’aimais |
tanto.. ¡tanto! | Tant ! Tant ! |
que al rodar, | Qu’en dévalant la pente, |
para salvarte, | Pour te sauver, |
solo supe | J’ai seulement su |
hacerme odiar. | Me faire haïr. |
Hoy, después de un año | Aujourd’hui, après un an |
atroz, te vi pasar; | Atroce, je t’ai vue passer ; |
¡me mordí pa’ no llamarte!… | Je me suis mordu pour ne pas t’appeler ! |
Ibas linda como un sol… | Tu allais, belle comme le soleil… |
¡Se paraban pa’ mirarte! | On s’arrêtait pour te regarder ! |
Yo no sé si el que tiene así, | Je ne sais si celui qui a fait cela de toi, |
se lo merece, | Le mérite, |
sólo sé que la miseria cruel | Mais je sais que la misère cruelle |
que te ofrecí, | Que je t’offrais |
me justifica al verte | Me justifie quand je te vois |
hecha una reina | Pareille à une reine |
que vivres mejor | Qui vivra plus heureuse |
lejos de mí..! | Loin de moi !!! |
Le 16 octobre 1930, Tania, l’épouse de Enrique Santos Discépolo chante pour la première fois « Confesión » au théâtre Maipo et c’est un grand succès.
Ce poème est une histoire racontée en moins de trois minutes. Discépolo « se confesse » pour lui-même ou… pour ses lecteurs. Nous sommes ses confidents. Dans ce poème, la femme ne trahit pas, l’homme non plus. » Ce fut en pleine conscience que j’ai perdu ton amour, seulement pour te sauver. »
Discépolo sait nous faire partager ses douleurs les plus secrètes.